Exposition « Le cabaret de poussière »

 by Simon Arcache

du 1er au 30 avril 2023

Vernissage Vendredi 7 Avril  dès 18h30

Simon Arcache : « J’intègre à l’automne 2019, en tant que photographe, l’équipe du Cabaret de Poussière, menée par Martin Dust avec qui je me lie d’amitié, et que j’accompagne depuis trois ans, du Zèbre de Belleville au Bataclan, à Paris. Chaque mois, Martin renouvèle un spectacle politique et militant et invite sur scène des artistes venus de tous les horizons qui, tour à tour, viennent exprimer, dans une explosion de joie et de colère, leur désir d’être, leur besoin d’exister.

Longtemps j’ai questionné, en tant que photographe, ma place au sein de cette troupe. Longtemps j’ai aimé à me rappeler aux mots de Rezvani, qui dans son Testament Amoureux soulignait cette contradiction : être de quelque part et en être à la fois exclu. Dans une célébration photographique de ces corps que je souhaitais éternels, j’étais en quête de l’existence de mon propre regard, emporté par le rythme des cœurs battants qui m’entouraient. Il me fallut conjuguer, sur pellicule, un imaginaire iconographique à la douce et brute réalité d’un Autre, dans des loges chargées de paillettes, de combats et de liberté. Je n’ai trouvé comme réponse à mes questionnements rien d’autre qu’une ivresse collective, un égarement confortable, un trouble chaud. Rien d’autre, si ce n’est eux, nos échanges, nos rêves. Rien d’autre, si ce n’est ce nous qui manquait à mon moi. Rien d’autre, si ce n’est la célébration de notre présence au monde. »

Biographie

Je me forme à la photographie lors d’une année passée aux Etats-Unis, où j’accompagne des musiciens de Blues sur scène, comme guitariste, et dans leur quotidien. Cette expérience musicale, photographique et humaine marque profondément ma démarche artistique et je cherche depuis à explorer l’intimité de communautés qui interrogent notre rapport à l’autre, à l’identité, aux sociétés et à l’histoire.

aAuteur de plusieurs expositions personnelles, mes travaux américains ont également fait l’objet de publications dans de grands noms de la presse spécialisée en photographie (Polka, FishEye, Like…). Mon travail sur l’intimité du Blues est présenté par Dimitri Beck, directeur de la photographie chez Polka Magazine, dans le cadre des Zooms du Salon de la Photo de Paris en 2019. En 2020, je remporte le Prix du Diaporama Sonore Diapéro, en partenariat avec Arte et L’Obs, avec mon film photographique Freeman Vines.

Ma formation de musicien me rapproche naturellement du secteur du spectacle vivant et du monde des arts, avec lequel j’entretiens d’étroites relations professionnelles, en France et à l’international. En 2019, j’entame un long projet documentaire avec la troupe du Cabaret de Poussière à Paris, qui présente chaque mois un nouveau spectacle politique et militant, antifasciste et féministe. En 2021, je me lance sur un nouveau projet documentaire avec la confrérie Gnaoua du Maroc.